Apiaks, résidence de création à Moly Sabata © François Dehoux, 2020

François DEHOUX
Apiaks

Commissariat
Vincent Gobber
Exposition du 18 septembre au 17 octobre 2020
Hors les murs, Les Cimaises (ancienne école d'art)
15ter rue Henri Gonnard, Saint-Étienne

Dans le cadre du programme hors les murs des 25 ans de L’Assaut de la menuiserie, les sculptures de François Dehoux sont exposées à la Salle des cimaises, dans l’ancienne École des Beaux-Arts de Saint-Étienne.

L’exposition fait suite à une résidence de création en juin 2020, en partenariat avec Moly-Sabata résidence d’artistes / fondation Albert Gleizes


« Durant le mois de résidence à Moly Sabata, mes recherches plastiques se sont apparentées à une fouille archéologique pour créer l’ensemble de dix-sept sculptures intitulé Apiaks, en référence à la famille de plantes Apiacées. »
François Dehoux, 2020

François Dehoux sonde. Avec méticulosité, il tâte le terrain pour s’en faire une expérience sensible voire charnelle. Il s’enfonce avec délectation pour fouiller cette matrice, mettant en lumière par ses œuvres ce qu’il en perçoit depuis l’autre côté, la surface. En dérangeant le monde souterrain, il frotte l’invisible, de ses phalanges et ses ongles. Sa production suit un principe d’extraction, extirpant les formes des profondeurs vers la lumière. L’élan révélateur est à rapprocher du procédé photographique. Sous le soleil, le temps et l’espace s’offrent à lui malléables, pour mieux les façonner selon les racines qu’il rencontrera. Et bien qu’il vagabonde beaucoup, ce rapport au sol détermine une logique à toujours ancrer la fabrication de ces sculptures quelque part. Lorsqu’il s’arrête, il creuse. Sa biographie témoigne d’odyssées l’ayant fait voir du pays, tour de France porté par un appétit à apprendre en faisant. Il s’est ainsi formé à la taille de pierre dans la Drôme, à la maçonnerie en Haute-Loire, à la menuiserie et la charpente en Maurienne, au maraîchage en Sologne, à la cordonnerie dans la Loire, à l’élevage biologique de chèvres dans le Jura, et de vaches en Ardèche puis en Suisse, ainsi qu’au paysagisme en Haute- Savoie, sans compter les nombreux chantiers de construction par monts et par vaux. Son activité artistique se voit aujourd’hui durablement soclée par ces professions manuelles, encadrées par un cursus académique en arts appliqués d’abord, et visuels ensuite, qu’il trouva nécessaire pour s’émanciper de la simple exécution. Tout cela réveille certaines passions Arts & Crafts au service du beau geste. Avec la fascination pour le progrès capital en moins. Car François Dehoux préfère parfois tourner le dos aux choses humaines. Et après avoir fait son trou, juste avant de partir, il plante quelques graines. Cela nous fera du persil, du cerfeuil et des carottes.

Joël Riff, 2020
pour L’Assaut de la menuiserie

As part of L’Assaut de la menuiserie’s 25th anniversary « hors les murs » program, François Dehoux’s sculptures are exhibited at the Salle des cimaises, in the former École des Beaux-Arts de Saint-Étienne.

The exhibition follows a creative residency in June 2020, in partnership with Moly-Sabata résidence d’artistes / fondation Albert Gleizes.

« During the month-long residency at Moly Sabata, my plastic research resembled an archaeological dig to create the set of seventeen sculptures entitled Apiaks, in reference to the Apiaceae family of plants. »

François Dehoux, 2020

François Dehoux probes. Meticulously, he feels his way through the terrain to create a sensitive, even carnal experience. He delves into this matrix with relish, bringing to light in his works what he perceives from the other side, the surface. By disturbing the subterranean world, he rubs the invisible with his fingers and fingernails. His production follows a principle of extraction, drawing forms out of the depths into the light. The revelatory impulse is akin to the photographic process. Under the sun, time and space offer themselves to him malleable, the better to shape them according to the roots he encounters. And although he wanders a lot, this relationship with the ground determines a logic that always anchors the making of these sculptures somewhere. When he stops, he digs. His biography testifies to odysseys having made him see the country, tour de France carried by an appetite to learn while doing. He thus trained in stone cutting in the Drôme, masonry in the Haute-Loire, carpentry and framing in Maurienne, market gardening in Sologne, shoemaking in the Loire, organic breeding of goats in the Jura, and cows in Ardèche then in Switzerland, as well as landscaping in Haute-Savoie, not to mention the many construction sites by mountains and works. His artistic activity is today sustainably supported by these manual professions, supervised by an academic course in applied arts first, and visual arts, which he found necessary to emancipate himself from simple execution. All this awakens certain Arts & Crafts passions at the service of the beautiful gesture. With the fascination for the capital progress in less. Because François Dehoux sometimes prefers to turn his back on human things. And after he makes his hole, just before he leaves, he plants some seeds. That’ll make parsley, chervil, and carrots.

Joël Riff, 2020

francoisdehoux.com
Une exposition en partenariat avec :